Pourquoi recruter des experts en informatique est-il si difficile ?
Attirer et recruter des experts en informatique est un défi de taille, une problématique que les entreprises ressentent de plus en plus. Chaque jour, des articles nous rappellent la pénurie de talents, en particulier dans certaines technologies de pointe, accompagnés de chiffres alarmants sur l’écart entre l’offre et la demande. Face à cette situation, les entreprises ont dû adopter des stratégies pour contourner cette difficulté croissante.
D’un côté, certaines ont choisi d’ouvrir des filiales à l’étranger, là où la main-d’œuvre est plus abondante et donc moins coûteuse. D’autres ont opté pour une approche différente : recruter à l’international et faire venir ces experts en France. Cependant, cette stratégie a rapidement révélé une vérité implacable, comparable à la théorie des vases communicants : les pays en développement ont commencé à perdre leurs talents, entraînant une hausse des salaires dans ces régions. Le cycle s’est donc répété, confirmant ainsi la pertinence de la trilogie classique : thèse, antithèse, synthèse.
Notre expérience en recrutement nous a apporté une certitude : la forte demande se concentre sur des profils ayant entre trois et cinq ans d’expérience, créant un véritable effet de tunnel.
Comment résoudre cette situation ?
Il pourrait sembler simple de dire qu’il suffit de recruter des experts plus expérimentés pour équilibrer les choses, sans négliger les seniors. Il serait aussi judicieux d’embaucher des jeunes talents, leur offrant ainsi une chance de prouver leur valeur. Cependant, la réalité est loin d’être aussi simple.
Embaucher des seniors requiert de revoir les calculs financiers pour que l’opération soit bénéfique non seulement pour le recruteur, mais aussi pour le client et le candidat. Quant à l’embauche de jeunes talents, elle impose une réorganisation complète : ces recrues doivent être encadrées par des experts qui, souvent, manquent de temps ou dont les responsabilités ne permettent pas de s’investir dans cette mission.
Existe-t-il une solution ?
Oui, mais elle est loin d’être évidente. Elle passe par un changement de mentalité, une réelle acceptation de la diversité et une révision des grilles salariales. Toutefois, ces transformations demandent du temps pour être mises en œuvre et nécessitent un accompagnement sérieux du changement.
L’intelligence artificielle (IA) pourrait-elle être une alternative ?
Il est certain que l’IA accélérera le travail de nombreuses personnes, réduisant ainsi le besoin en main-d’œuvre.
Mais alors, qui se chargera du développement de ces modules IA ?
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